Tout le monde veut guérir, être heureux et profiter de sa vie. Qu’est-ce qui fait pourtant que souvent, on échoue dans nos tentatives de guérir ?
D’abord, est-ce qu’on échoue vraiment ? Ou est-ce qu’il pourrait y avoir quelque chose d’important à gagner en étant malade qui nous empêche de guérir ?
Par exemple, la maladie et la douleur ne pourraient-elles pas être une façon très efficace d’avoir plus d’attention des autres ? Si oui, guérir pourrait nous demander de laisser tomber cette attention. Ceux qui prennent soin de d’autres personnes, que ce soit leurs enfants ou leurs parents plus âgés comprennent très bien ceci.
Un autre exemple : la maladie et la douleur ne pourraient-elles pas être devenus le seul état « confortable » qu’on connaît ? Pour plusieurs, la constance fait beaucoup moins peur que le changement. Il est donc plus facile de rester malade, au moins, on sait ce qui se passe et ce qu’on va ressentir. Faire un changement aura des répercussions nouvelles dont on ignore le résultat : ça fait peur. La maladie et la douleur ne pourraient-elles pas, si c’est le cas, nous donner la raison idéale de tout arrêter autour de nous, parce qu’on est trop malade, trop fatigué ou que nous avons trop mal ?
Guy (pas son vrai nom) a mal à la tête derrière les yeux depuis des années. La douleur est terrible, complètement débilitante et Guy dit avoir consulté tous les spécialistes pour s’en débarrasser. Sa vie tourne aujourd’hui autour de son mal. Il a arrêté complètement de travailler. Son horaire est construit en fonction de sa douleur: ce qu’il peut faire, quand il peut manger… Tout est organisé en fonction de son mal.
Ses symptômes ont semblé apparaître de nulle part. Il a pu les ignorer pendant des années, les endurer patiemment. Mais depuis quatre ans, c’est l’effondrement total. Je l’examine et détermine que son système nerveux montre tous les signes d’Instabilité NeuroStructurelle. C’est ce qui peut arriver quand une Suractivation dure depuis longtemps et n’est pas stabilisée.
Je lui propose un protocole de soins pour stabiliser son état. Il ressent au départ une certaine amélioration. Maintenant, il a des bonnes et des mauvaises journées. Nos soins V3 sont les premiers qui lui apportent une telle amélioration. Nous poursuivons. Je me demande ce que je peux faire de plus pour attiser encore davantage la flamme qui sommeille en Guy ?
J’ai l’intuition de lui demander ce qui lui apporte de la joie et du bonheur dans sa vie. Pas de réponse. Je lui demande alors de me dire une chose qui lui a déjà apporté de la joie et du bonheur. Comme réponse, il me donne toutes les raisons pour lesquelles sa douleur l’empêche d’avoir droit à de la joie et du bonheur. Guy ne prend pas vraiment conscience de la portée et de l’importance de ce que ses réponses signifient. Je lui demande ensuite de planifier quelques minutes pour faire une activité qui va lui donner du plaisir et du bonheur. La réponse est un faible d’accord, ponctué de plusieurs excuses et justifications pourquoi ceci est impossible.
Évidemment, je ne peux pas juger Guy. Je n’ai pas marché dans ses souliers, je ne sais pas tout ce qu’il a vécu. Mais je sais que sa façon actuelle d’être, de faire et de voir les choses ne peut mener nulle part ailleurs qu’à l’endroit où il se situe déjà. Je sais aussi que sa femme, entre autres, souffre énormément de le voir ainsi. Ses autres proches aussi, c’est certain.
Pour guérir, un excellent premier pas est souvent de trouver certaines activités ou certains états qui nous apportent de la joie et de la gratitude pour être en vie. Ajouter quelques minutes de bonheur à une vie qui tourne autour de la souffrance est un grand changement vers une meilleure qualité de vie.
Pour terminer avec l’histoire de Guy, ce dernier se demande surtout ces derniers temps si le fait de consulter quelqu’un d’autre en plus pourrait aider. Il cherche une solution extérieure, un génie magique qui réglera ses problèmes à sa place. Une autre chose absolument nécessaire pour guérir, c’est de prendre le temps de regarder honnêtement et objectivement notre vie actuelle. Tant qu’on cherche à l’extérieur, on est impuissant et dépendant des autres. Dès l’instant où l’on se rend compte que la caractéristique commune entre tous les professionnels qu’on a consulté et qui n’ont pu nous aider, c’est nous, on accède à une sagesse qui nous permet de reprendre notre pouvoir, changer et guérir. Les autres peuvent nous aider, mais en bout de ligne, c’est nous qui devons changer.
Et pour pouvoir changer, on doit vouloir oser. Oublier ce qu’on gagne à être malade, et chercher à saisir tout ce qui pourrait être plus beau dans notre vie si nous, on changeait.
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